Region Centre Chili (du 18 au 30 avril)
Apres ces cabrioles rocambolesques, on arrive a Santiago. Capitale du Chili, qui concentre pas moins du tiers des Chiliens. La ville a des allures modernes, organisees, syncronisees, un peu a l'Europeene, et cache un centre historique assez riche. Souvent, en Amerique du sud, les tremblements de terres et autres histoires ont fait que les batiments coloniaux et les vieilles batisses ont disparues. Ici, a Santiago, le centre historique nous a semble plus riche que le centre de Buenos Aires par exemple, mais a contrario la ville "perd" en aspects typiques. On a moins remarque de differences entre les quartiers qu'a Buenos Aires.
Le Chili est le pays d'Amerique du Sud le plus porte vers une politique liberale. C'est le pays le moins dangereux d'Amerique du Sud, mais les gens semblent assez flippes quand meme. Deja, a Los Andes, Iris et sa famille nous prevenait beaucoup de l'insecurite des villes du Chili. Puis, lors de notre premier jour a Santiago, on nous a fait remarquer par au moins trois fois de faire attention a nos affaires. Les gens portent tous leur sacs sur le cote ou devant. Pour notre part, depuis notre arrivee en Amerique du sud, on a pas ressenti beaucoup de danger, encore moins au Chili. On fait comme a notre habitude dans les grandes villes, des precautions sans trop en faire, ca ne sert a rien de se gacher les journees a flipper! Ca ne nous empeche pas d'entendre quelques mauvaises anecdotes, et d'etre a l'ecoute. Nous on se dit que ca fait partie du "jeu" en quelques sortes.
Eugenie est davantage a l'ecoute, precautionneuse, prend beaucoup de notes sur ce qu'on entend. C'est tout a son honneur.
Bref, nous avons passe trois nuits et trois jours a Santiago. On pourrait parler d'un passage rapide, voire eclair. Mais bon, les villes, on va dire que c'est pas super notre tasse de the. A contrario, on ne pouvait pas non plus ne pas aller a Santiago du Chile.
Notre hostel est sympa, grand mais sans grand monde a cette epoque. Bien place, mais le moins cher de la ville (il parait). Deja on a un vrai lit. Mais quel lit! Vous demanderez a Eugenie ce que ca fait de se gratter pendant 10 jours de boutons de puces de lit. Moi, tranquilo!
On a commence par ce qu'il y a proche de l'hotel, le fameux Cerro San Cristobal, sorte de colline qui domine la ville, 320 metres au dessus si ej me souviens bien. Par consequent, vue imprenable sur la ville apres la montee en funiculaire:
On peut voir la brume constante au dessus de la ville, Santiago est de ces villes en cuvette.
On a ensuite bien aime le quartier au bas du cerro, Bellavista. On retrouve un peu de Valparaiso (vous verrez plus tard). Pleins de couleurs, des bars avec des jeunes, des universites autour, des tags.
Bref, un premier jour autour de l'hotel sympathique.
Le deuxieme jour sera fait d'une visite "classique" du centre ville et de ses environs
Cerro Santa Lucia:
Plaza de Armas:
Une rue pietonne (promis je pose pas!):
Bat le citoyen de Santiago, je vais bien dans le paysage ou pas?
Boisson locale, au jus de peche et au ble.
Le Mercado Central, plutot porte poissonerie:
Le lendemain on a eu un peu du mal a decoller, on etait bien dans notre lit. La veille au soir aussi, il y a eu une grosse soiree americaine dans l'hotel, ils ont debarque on sait pas d'ou, mais ils etaient la, avec leur langue americaine, leur jeux d'alcools. Nous on a goute a l'alcool local, le Pisco, de la liqueur de raisin en fait (cf etape suivante, La Serena). Bref, on etait bien, et on a ete se faire un petit tour dans le centre, la ou on avait pas encore ete, egalement au musee des arts precolombiens, tres riches en objets de tous les indiens qui ont vecu sur le continent Sud americain. Mais bon, les portes se sont fermes au bout d'une demi heure de visite, dommage. Egalement on est parti a la recherche d' un photographe, ou d'une autre personne qui pourrait nous aider, on arrive plus a lire notre carte de photo! Mais bon ca parait operation difficile la comme ca au Chili. On verra en France, on espere pouvoir recuperer nos 866 photos. Argh.
Ca parait cher comme ca mais ca fait moins d'un euro.
Nous sommes repartis le jour suivant, deja, pour aller vers Valparaiso. On avait pas ete emballe specialement par la ville pour y rester plus longtemps. On trouve moins facilement des reperes.
Valparaiso la belle nous l'appellerons. Ce fut un port tres important en Amerique du Sud avant 1914. Date a laquelle s'est ouvert le canal du Panama. Des lors, Adieu la prosperite de Valparaiso, qui continue d'avoir une activite portuaire d'importance, mais qui ne peut plus se proclamer comme un centre. On y trouve aussi une des trois maisons de Pablo Neruda. Poete tres important pour les Chiliens. Et pour les poetes. Pour nous, un peu moins. La ville est batie entre une trentaine de cerros (vous savez ce que c'est maintenant). Les maisons ont toutes des couleurs differentes, les rues biscornues, pentues, etroites. Des escaliers et des ascenceurs de partout. Ils furent construit entre fin 19e et debut 20e. Des tags, des peintures, des petites canailles de tant a autres, mais ca va.
Notre arrivee fut un petit desastre. On a oublie qu'on etait le vendredi du week end de Paques, et que tous les Chiliens venaient pour le week end dans la ville. Du coup, les premiers 10 hostels qu'on demarche sous la pluie sont complets. Super. tous ce qu'on trouvera, c'est une chambre doucle enorme, chez l'habitant, avec une cuisine, un beau salon, deux ordis, un petits dej de classe. On vous dira pas la prix. Mais bon on a bien profite, et bien aime ce confort. Ca faisait plaisir. On fait secher nos affaires, on allume la tele (ca fait bizarre), et au dodo, un peu extenues de cette recherche d'hotels, du trajet en bus, de porter nos sacs etc...
A la recherche d'un hotel:
Le luxe:
Et Zbim!
Le samedi, c'est le grand bleu sur le port, la journee s'annonce belle. Cool. En plus, bonne nouvelle pour commencer, Eugenie trouve un petit hostel pas cher pour le soir. Un bon vieux dortoir a l'ancienne. Deja mieux que le camping habituel. On a bien aime la petite ambiance familiale du lieu. La proprietaire, Soledad, est tres hospitaliere, nous parle beaucoup, nous corrige, nous donne des conseils. Un peu comere sur les bords, mais tres sympa.
On part donc pour visiter la ville. Surtout, se perdre. On part pour tous ces cerros, ce port, ces ascenceurs, etc... C'etait magnifique. La ville merite bien sa place de patrimoine mondial de l'Unesco. Bon, c'est un peu plein de touristes a cause de Paques, mais en montant un peu dans les hauteurs, on gagne en tranquilite. Nous ferons de longues ballades donc, entre la ville basse, le cerro Alegre (ou se trouve notre hostel), et le cerro Concepcion.
Ascencor Artilleria, datant de 1894:
Le soir, on trouve tout une communaute sympathique d'Argentins a l'hotel. Sympathiques. Ils partiront le lendemain et deux Italiens locaux du Chili arriveront a leur place. Nous on reste pour continuer a decouvrir des splendeurs de la ville.
Donc, le lendemain, on complete ce qu'on avait fait la veille et on monte vers le cerro Bellavista, la maison de Pablo Neruda, dont on se contentera de la visite du jardin, et de ses jeux.
On longe le long de l'Avenida Alemania. qui zigzag dans les hauteurs, et au long de laquelle on trouve de multiples points de vue sur la ville. On ne se lasse pas du tout de ces vues, ces petites rues, qui font tout un charme propre a la ville.
On passe en meme temps au terminal de bus pour se renseigner sur les destinations. On est interesse par le Nord du Chili, mais c'est encore a 24h de bus. Du coup on choisit de monter avec une etape, a La Serena, a 7h de bus. La fin de la journee sera consacree a du Skype et du telephone aux familles respectives.
On a donc pris le bus de nuit le lendemain pour la Serena, de 23h a 6h. A notre surprise, la monsieur de l'hotel ou nous avions reserve par Soledad (un de ses amis), nous attend en voiture, plutot appreciable quand meme quand tu as la tete dans le *** a 6h du mat.
Ce qui a d'interessant par ici, c'est de visiter la vallee d'Elqui, nous apprenne quatre Suedois, ou on fait du vin, du pisco, ou on trouve plusieurs observatoires astronomiques, car le ciel dans la partie nord chilienne est le plus pur du monde, on y trouve pleins d'observatoires internationaux, les plus grands, la vallee a un climat semi desertique avec 300 joiurs de soleil par an. On se rend vite compte que la visite est une fois de plus peu accessible sans moyen de transport, et donc oui, on vous le dit, on vous l'avoue, on a craque pour notre premiere excursion touristique! Ce sont les quatre suedois en question qui nous ont parle de cela. On sait pas trop dans quoi on s'embarque mais on y va. Le lendemain, etre en forme pour visiter de 8h30 a 00h30.
On a pas trop aime le tour, en tout cas le guide, ce qu'on a fait. On nous a emmene dans des boutiques, a quelques points de vues, on a eu des petites explications sur le pisco, sur l'ecrivaine locale, Gabriela Mistral, sur la ville principale de la Vallee, Vicuña. Qui veut dire aussi vigogne, l'animal.On a goute au Palao, le fruit du cactus avec des avec des branches en forme de raquette de ping pong.
Vallee de l'Elqui:
La Torre Bauer a Vicuna:
Le clou, c'etait quand meme plutot l'observatoire municipal de la ville. Pendant deux heures, trente, des passionnes nous expliquent mille et une choses sur les etoiles ,l'univers, les constellations, les galaxies, (on s'emmele les pinceaux un peu d'ailleurs, faut suivre), on regarde dans un telescope diverses choses, comme Saturne, avec les anneaux et tout, ou encore comment une etoile a l'oeil nu est en fait un rassemblement d'une multitude. C'etait super. On a pu poser toutes les questions qu'on voulait. Puis, on a eu le droit a des explications sur les constellations en plein air, au laser, sur ce que les incas voyaient eux, dans le ciel, du genre un lama, un serpent. Puis un petit film pour nous montrer l'extreme petitesse de notre existence, et la grandeur de tout le reste. On est ressorti le sourire aux oreilles, c'etait fascinant comme visite, on comprend qu'il puisse exister des fous d'astronomies.
Vicuna, et l'observatoire Mamayuca sur le premier cerro:
Petite info au passage, voici un petit instrument d'observation, dote d'un miroir de 40 cm, derisoir! En construction dans le desert plus au nord du Chili, L'E-ELT (European Extremely Large Telescope), aura un miroir de 42 metres, et sera fait specifiquement pour trouver et observer des planetes similaires a la notre. Affaire a suivre...
Puis, apres avoir fait une nouvelle nuit bien reposante a l'hotel, on a decide de remonter encore plus, jusque le desert d'Atacama cette fois, pour de bon, pour en prendre encore plein les yeux. et autres sens du corpshumain. La ville de la Serena n'est pas tres belle, limite glauque par endroits. (pas de photo en consequence). Direction, le bourg de San Pedro d'Atacama, a la limite de la Bolivie et de l'Argentine! Youhou.
p.s: Desole, pas de jeux present dans cet article.