Cuzco (du 09 au 21 Juillet)
Apres ce petit bus de nuit de 7 heures, on debarque a Cuzco (prononcez Kosco, et signifie je crois "centre du monde" en quechua). Elle se situe a 3400m d'altitude, et compte 300 000 habitants.
C'est une ville qui a rayonne et qui rayonne toujours aujourd'hui sur le continent sud americain. Elle fut la capitale de la civilisation Inca, jusqu'au debut du 16eme siecle. Les Incas se sont developpes veritablement au 15eme ou ils ont commence a conquerir du territoire, et a easservir d'autres civilisations, les Tiwanaku par exemple, ils avaient un territoire qui s'etendait de Quito en Equateur jusqu'a la Patagonie Chilienne. Il etait connu pour leurs ouvrages architecturaux, leur systeme d'irriguation, leurs sacrifices humains (notamment d'enfants), leur systeme de communication (alors qu'ils ne connaissaient pas les animaux de monte).
Bon je ne suis pas la pour faire l'histoire des incas, mais nous voila dans cette ville qui renferme plein d'histoire.Elle fut egalement un temps la capitale du Perou
De nos jours, c'est une capitale culturelle au Perou. Il reste des traces du passage des incas, melangees a celles du passage des conquistadors espagnols, entre le 16e et le 19e. Ils y ont trouve des richesses par milliers, qu'ils ont pille bien entendu, notamment de l'or bien sur. La ville est connue pour les voyageurs d'Amerique du Sud, car la ville est tres agreable a vivre, est jolie, mais surtout, est le point de depart pour visiter le Machu Picchu, qui a ete depuis 4ans mis dans les 7 merveilles du monde. Tout le monde nous en parle depuis notre arrivee. Meme si 2000 personnes s'y rendent par jour en haute saison (vive la preservation du site!) et qu'il faut depenser des milles et des cents pour s'y rendre et entrer, on compte bien y aller quand meme, c'est prevu!
Nous y voila donc. On a pour l'instant un peu de sommeil a rattraper, mais l'apres midi ca va mieux, et on fait un petit tour dans la ville. Direction le centre... et la Plaza de Armas bien sur. C'est peut etre la plus belle d'Amerique du Sud que l'on ait vu (a debattre):
La cathedrale:
On voit vite que la ville est un point de repere pour les touristes au Perou. On en croise beaucoup, et on est constamment arrete par des vendeurs des rues de toutes sortes (artisanats, massages, tours touristiques etc.). C'est un peu enervant parfois mais Cuzco est aussi victime de son succes.
On retrouve dans l'apres midi deux amis du voyage, Julien et Myriam, avec qui on prevoyait depuis un bout de temps de faire un trekking vers le nouveau Machu Picchu, qui s'appelle le Choquequirau.
Redecouvert en 1994, il est plus grand que le Machu Picchu en superficie, mais compte moins d'edifices, et le lieu a un charme moindre. On ne peut y acceder qu'a pied: un trek de 4/5 jours aller/retour. Pour cela, il n'y a pas encore beaucoup de visiteurs. On prevoit de le faire dans deux jours.
Puis, visite des alentours de la place, le mercado, le mirador, le quartier San Blas etc.
Un repas simple, pas cher, plutot bourratif, mais pas toujours apetissant:
Exemple d'un vestige espagnol:
Exemple de murs Incas:
Alentours du Mercado:
Le Mercado justement:
Une agence de tourisme nous propose le trek au Choquequirau pour la modique somme de 260 Dollars par personne. On est plutot interesse. . .
Non, decidement, celui la, on le fera solo! On a les coordonnees d'un guide et d'un arriero (muletier) par des amis rencontres en Patagonie Chilienne. En appelant Mariano, l'arriero en question, on se donne rendez vous deux jours plus tard dans la ville depart du trek, Cachora.
On fera donc le trek a 6:
Eugenie, Maxime, Julien, Myriam (les bretons), Baptiste, Marylene.
On prend donc un bus de 4heures et on s'arrete a Ramal por Cachora, ou Mariano nous attend, on a encore une demi heure en taxi pour atteindre Cachora, et quelle demi heure. A huit dans le taxi avec les gros sacs et sur les routes en terre a traverser des coins pommes, des troupeaux de bbovins, des locaux qui nous regardent aussi bizarrement que nous les regardons bizarre egalement.
Bref, on arrive chez Mariano, gentil, tres serviable. Il a un jardin ou nous installons nos trois tentes, et nous mangeons dans une pension du village. Le soir, on est invite a regarder le foot dans le salon de sa maison. Maxime est content:
Vue matinale depuis Cachora sur la vallee et les monts enneiges. Choquequirau, c'est vers au fond a gauche un peu plus loin:
A notre surprise le matin, ce n'est pas une partie du sac que vont porter les mules, mais nos sacs entiers, ce qui fait environ 40km par mule. Autre surprise, ce n'est pas Mariano le gentil qui nous accompagnera, mais Santos le jeune alcoolique muet.
Mariano, et derriere, notre arriero, Santos:
On fait d'abord une dizaine de kilometres de plat:
Ensuite, on redescend tout vers le rio Apurimac:
On fait etape casse croute et remplissage des bouteilles a Chikiska. On mange aussi quelques fruits de la passion (Maracuya) qui trainent. On devrait s'arreter la pour dormir, mais on veut aller un peu plus loin, et commencer des la fin de journee les 1500 metres de denivele que l'on a aucunement envie de faire d'une traite le lendemain comme prevu a la base.
Chiquiska et ses arbres a papayes:
On demarre la montee a la tombee de la nuit sur l'autre flanc de la montagne, environ 600m de denivele vers le campement de Santa Rosa:
Au final, cette premiere journee etait quand meme assez rude, on a parcouru 26km a peu pres, sur les 32 qui mene au site. Mais bon, il ne reste que de la montee. On fait un petit campement sympa, avec un petite installation cuisine du genre creusee dans le sol, et on fait dodo tot. Demain, il faut eviter le soleil dans la montee, car il nous a bien ecrase la tete aujourd'hui.
Du coup, leve 5 heures, sauf que Santos est introuvable. Il a perdu les mules pendant la nuit et est entrain de les chercher en remontant le chemin de la veille. On est pas tres content, car il est pas tres serieux ce Santos, il ne fait que de boire de la chicha (en gros il s'enivre) sur le chemin et le soir, et il attache mal les mules. On decide d'avancer sans lui, il nous rattrapera plus haut. Finalement, au bout de 20 min, qui on croise? Lesmules qui broutent tranquille sur le chemin:
On lesredescend, et la le gars du campement, qui voyant qui n'est toujours pas revenu, nous attache le sac (c'est une technique un peu special), et nous donne les mules, normal. Du style, c'est facile tu les tires, mais va pas trop pres derriere. Santos on l'attendra en haut.
On arrive a Marampata, un village/campement 900m plus haut:
Pause sandwich/sieste:
Santos arrive 30 minutes plus tard, extenue, tout transpirant. Nous on s'arreterait bien la mais il faut encore faire 3/4km jusqu'au site du Choquequirau. C'est quand meme pour lui qu'on a fait tout ca jusqu'ici!
On arrive jusqu'au site, qui est en fait comme un parc, avec plusieurs sites. On ne peut pas tous les faire, il faudrait descendre sur un flanc, pour remonter et redescendre de l'autre cote,et on a pas les jambes pour ca honnetement.
Le site du Choquequirao est a 3000 m d'altitude. On ne sait pas exactement a quoi cette cite servait. Peut etre une alternative au Machu Picchu (a 70km) surpeuple, peut etre une cite de repli contre l'invasion espagnole. Le mystere demeure. Le site a ete decouvert, oublie, redecouvert entre 1700 et 1915, mais les fouilles veritables et le defrichage des environs n'ont debute que depuis les annees 94 si je ne m'abuse. C'est assez recent.
Les terrasses, en contre bas:
L'aqueduc toujours en place.
C'est un veritable village organise. Seulement, il n'y a absolument aucune explications sur le site. Libre aller a nos theories.
On se fait un petit squat Inca:
Vue globale du site, avec la place centrale:
La phrase qui revient assez souvent, c'est: "Mais ils sont fous ces Incas"
Le chemin du retour est tout de meme moins plaisant qu'a l'aller, il faut refaire les 32 km en sens inverse. On redescend dans le meme jour les 1500 metres, pour derriere en remonter 1000 metres, ce sont les pires! On entend les plaintes de chacun qui apparaissent:
Apres avoir tout remonte, on s'arrete au km 9 pour camper. Ce lieu n'a pas de nom, c'est la route en fait:
Derniere installation cuisine, mode rechaud P3RS, lampe frontale, abri anti vent, ramens, creme d'asperge, pates, eau pastillee qui ne bout pas...
Ca change radicalement de tablee une fois rentree dans notre bon vieux hotel de Cuzco:
Liste exhaustive: Olives, fromage, poireaux, choux fleur, jambon, naves, tortillas/guacamole, oeufs de caille, sauce cocktail, caviar d'aubergine, poulet-curry, et bieres !
Je ne vous parle pas de comment on etait au supermarche, euphoriques. Si on avait pu tout acheter, je crois qu'on l'aurait fait!
On se fait une bonne nuit, le lendemain c'est jour de squat, lessive, internet, on s'occupe de nous quoi. On commence a penser au gros du gros: "Le Mat'chou"!
En fait, pour y arriver, il n'y pas de route, seulement un train. L'aller retour depuis Cuzco jusque Aguas Calientes (ville en bas du Machu Picchu) coute minimum 96 dollars. Pas question qu'on paye ca! Du coup, en se renseignant bien, on apprend qu'il est possible d'y acceder autrement.
-D'abord, un bus de 6/7 heures vers Santa Maria.
-Puis, 1h30 de taxi sur une route vertigineuse vers l'usine hydroelectrique:
-Puis 2 bonnes heures de marche le long des rails de train:
Arrivee a Aguas Calientes a 18h30, il fait nuit, on est parti a 8h du matin de Cuzco, on a les jambes litteralement coupees, et la forme au mini:
Encore et encore des sandwich au thon.
On se fait une balade rapide dans la ville "artificielle" d'Aguas Calientes, qui fut cree pour le Machu Picchu. On passe acheter nos billets d'entree directement a l'offce du tourisme, qui a encore augmente son prix d'entree (150 Nuevo Soles, soit environ 40 euros). Ce sont bientot les 100 ans de la decouverte du site, ce qui peut expliquer cela.. C'est un peu limite du foutage de gueule, mais on a pas du tout le choix. On a achete le combo Machu Picchu + Wayna Picchu, qui veulent dire respectivement "vieille montagne" et "jeune montagne". Autrefois, il fallait arriver dans les deux cents premiers a l'ouverture du site a 6h du matin pour pouvoir y acceder (au Wayna). Desormais, ce sont les premiers deux cents qui achetent leur billets plus chers la veille. Heureusement qu'on a la carte etudiante internationale avec Eugenie (moitie prix). Max et Mary n'ont plus cette chance...
Autre depense a eviter, le bus du matin qui emmene a l'entree du site. A 15 dollars l'aller retour, pas question une fois de plus! On prefere se taper les 1700 marches! Il faut en plus demarrer vers 4h du matin pour arriver dans les premiers et profiter du site (au moins un peu) vide. On se fait donc une courte nuit, c'est le cas de le dire, et on se leve, dans la bonne humeur bien sur:
On fait un peu plus la gueule au bout de 500 marches:
En plus de la pluie fine et de l'humidite ambiante (melee au brouillard) et d'etre mouille a l'exterieur, on est mouille de l'interieur tout transpirant. On est pas les seuls a cette heure la, loin de la. Deja c'est la queue leu leu pour monter l'escalier. On mettra 1h15 a peu pres pour faire les 1718.
On doit etre a peu pres les 120eme quand on se pointe a l'entree vers 5h30:
On entre sur le coup de 6h15, et on decouvre les premiers murs du site, sous une brume epaisse (ce qui est connu egalement pour faire le charme du site a l'aube):
La place centrale:
On se dirige vers le Wayna Picchu (en arriere plan), qui ouvre a 7heures:
On se demande bien comment on peut monter ce truc:
Et bien ce sont encore des marches (comme si on en avait pas deja bouffe assez):
45 minutes plus tard, on peut enfin se poser en haut. On domine toute la vallee, qu'on ne voit pas encore car la brume epaisse est presente. Il faut esperer maintenant que le site se decouvre sous nos yeux. Allez le soleil, evapores nous tout ca!
Ca commence a venir:
Ca y est. On est content!
Y'a qu'a cliquer! On finit pas de prendre des photos:
Allez encore une!
On est vraiment sous le charme du site. C'est comme un spectacle. En general, tous les sceptiques disent finalement que c'est genial. Effectivement, on a vraiment l'impression de ressentir une ame dans ce site, qui recouvre tout autant que le Choquequirau, des milliers de mysteres.Car bien sur, idem, pas un seul panneau explicatif, il faut un peu tendre l'oreille quand un groupe guide passe.
Bon par contre, quand on redescend vers 9h30, c'est un peu devenu surcharge:
Il faut essayer de se faufiler un peu et de s'y perdre:
Qu'est-ce qu'on aime etre la:
Max est fan de leur precision de decoupe. Impressionant:
Admirez plutot:
Allez une derniere en mode macro:
De l'autre cote du site, on a la vue que l'on voit sur toutes les cartes postales:
Vers 11h30, on decide de s'en aller. On a fait le tour, et il faut vite repartir pour avoir le temps de faire un bout de la route du retour.
On prefere les 1718 marches dans le sens du retour:
Deplorables ces jeunes !
On reprend un taxi, jusque Santa Teresa, ou on passe la nuit dans un petit hotel sympathique. On en profite pour se relaxer dans les thermes environnantes, ca fait bien du bien:
Puis le lendemain on reprend un taxi jusque Santa Maria, ensuite notre bus de l'aller jusque Ollantaytambo, puis un van jusque Urubamba, puis un van jusque Cuzco, puis un taxi jusqu'a l'hotel. Pioufff! Fini!
C'etait quand meme une aventure bien fatiguante, mais super! Le site est magnifique, et puis c'etait marrant ces expeditions a pied. Par contre, la, on pense qu'on en a pris notre claque des treks. En tout cas a Cuzco. C'est une ville ou il y a un million de choses a faire et on pourrait y rester plus d'un mois, mais bon ca serait bien de voi autre chose. Max et Mary ont encore le courage le surlendemain de visiter les terrasses de Moray et les salines de Maras. Et le soir, c'est bus de nuit pour Ica, une ville cotiere dans le desert, un peu au sud de Lima, mais y'a tout de meme 16/17 heures de bus!